J’écris cet article parce que depuis peu, j’ai remarqué que le spectre de la femme parfaite a ressurgi dans ma vie.
Je pourrais te donner de nombreux conseils pour te permettre d’avoir des pensées positives, pour être plus spirituelle, plus ouverte, plus authentique… Je n’ai qu’à aller sur Pinterest pour me rendre compte à quel point on veut toutes s’améliorer.
Vouloir être la meilleure version de toi-même est sournoise. Elle peut te priver de nombreux plaisirs, et te nuire PROFONDEMENT !
Tu n’as pas besoin d’être meilleure, tu as juste besoin d’être toi.
Je crois qu’avoir l’honnêteté de décrire ce qu’il se passe en moi pourrait t’aider bien plus que tous les conseils pour être une meilleure version de toi-même.
Je crois que si tu sais repérer l’ombre de la femme parfaite qui plane sur toi, alors tu n’auras plus besoin de tout les conseils de mieux-être et Cie.
Tu es née pour être réelle et non parfaite
Depuis des mois, je n’arrête pas de lire et d’entendre parler d’être la meilleure version de soi-même. Et ça me révolte !
Pas parce qu’être une belle personne me gêne. C’est que, si nous n’avons plus le désir de devenir des mannequins minces et souriants, voilà maintenant que nous nous mettons la pression pour nous comporter comme des saintes !
La meilleure version de nous-même est ouverte, spirituelle, développe des pensées positives, fait des vision board et applique la loi de l’attraction !
Non mais vraiment ????!!!!
Pourquoi le besoin de t’améliorer te paralyse
Je dois dire que j’ai remarqué que les mois passés, je me suis débattue avec moi-même sur des détails, mais qui devenaient récurrents.
Après plusieurs observations de ce que je ressentais, j’ai enfin compris ce qui n’allait pas : c’était ma volonté d’être parfaite.
Je m’explique.
J’ai observé que je me répétais intérieurement des phrases du type :
- « Ce que tu fais n’est pas assez » –> un classique !
- « Ce que tu as réalisé jusqu’ici n’est pas suffisant pour réussir »
- « Tu n’as pas encore fait ça…. »
Bref, sous le principe de me motiver à faire mieux, je me jugeais avec sévérité.
Au lieu de vivre, je me regardais vivre, je m’examinais sous toutes les coutures.
J’ai même remarqué que je réagissais avec les gens de manière étrange.
Au lieu d’être dans une discussion et la vivre, j’observais chacun de mes gestes pour être certaine de ne pas être blessante, ou trop spontanée, ou trop ci ou ça…
J’étais mon propre arbitre qui observait ma vie de l’extérieur et me disait si ce que je faisais était bien ou non.
Je pense même que plusieurs personnes ont dû le remarquer car je n’étais pas très naturelle.
Qui est ta Madame parfaite ?
Comme ce besoin et cette envie d’être parfaite était revenu frapper à ma porte, je me suis demandé à quoi ressemblait ma Madame Parfaite, cet idéal poli et lisse.
Sans plus attendre, voici à quoi elle ressemble.
- Elle pense à souhaiter les anniversaires de tous ces proches le jour J et en plus elle a un petit cadeau pour chacun qui saura leur faire plaisir
- Elle a toujours des cheveux propres, même lorsqu’elle est crevée le soir elle a le temps pour un petit shampooing, et ces cheveux sentent bon la fleur de Monoï
- Elle porte des sous-vêtements assortis, elle est sexy sans effort et presque malgré elle, si je puis dire
- Elle n’a pas de poils (évidemment !)
- Elle ne procrastine jamais, d’ailleurs c’est simple, elle ne connaît pas ce mot
- Elle est super efficace, elle traite les dossiers urgents en premier, puis gère simplement les futurs besoins de son entreprise, tout est simple et maitrisé
- Elle a toujours le mot qu’il faut pour chaque occasion, sait comment se comporter, quoi dire, comment le dire. En plus, elle est sympa sans en faire trop.
- Elle est classe, mais jamais too much, elle reste naturelle et distinguée à la fois.
Ne pas être elle me fait culpabiliser ou me met mal à l’aise.
Ma Madame Parfaite est une espèce de clone idéalisé de la Japonaise Marie Kondo (pour celles qui la connaissent).
Je ne sais plus qui disait cela : « la femme parfaite est une connasse ». A méditer…
Pourtant en terme de talents, de valeurs, celle à qui j’aimerais vraiment ressembler est plutôt :
- une femme sensuelle et sexuelle, elle vit dans son corps et le laisse respirer et bouger
- une femme libre, qui fait ce qu’elle aime sans se préoccuper du regard des autres
- une sauvage, qui agit avec spontanéité et défit l’ordre établi
- une rebelle qui diffuse l’amour au delà des conflits, qui inspire les autres à s’aimer et se comprendre, un peu comme Pocahontas quoi !
Autant vous dire que ces 2 femmes sont assez éloignées l’une de l’autre.
La première fait tout pour faire plaisir à tout le monde et être belle. La seconde veut changer le monde. Et je peux vous dire que la première gagne souvent.
Alors si tu n’as jamais fait attention, dresse le portrait de ta Madame Parfaite pour voir.
Si tu te compares
Ahhh, la fameuse comparaison… Elle vient souvent quand on ne s’y attend pas.
Pour te permettre de relativiser un peu, voilà ce qui m’est arrivé :
Alors que je naviguais tranquillement sur internet à la découverte de sites inspirants, voilà que je tombe sur le site de la « coach parfaite ».
Elle est belle, elle a l’air bienveillante, son site est épuré, léché, propre, si pro.
Tout pour plaire.
Son image est magnétique.
Tel un moustique attiré par une ampoule, je m’égare face à cette découverte.
Quand je dis je m’égare, j’entends que je me perds, je ne sais plus qui je suis, ce que je veux, je suis comme paralysée.
Voilà que je juge ce que j’ai pu entreprendre depuis la création de ce site. Il est trop ceci, pas assez cela… Je ne serais jamais aussi bien qu’elle, et j’en passe.
Et voilà que sans crier gare, cette simple découverte a blessé ma confiance en ce que j’entreprends, en ce que j’ai à offrir au monde.
Pour quelle raison cherches-tu à maîtriser ton image
Quand je ne me compare pas ou que je ne compare pas mon travail à celui des autres, alors parfois je tente de dompter l’image que je renvoie au monde.
Je casse mon naturel pour essayer d’être « mieux » que ce que je suis en réalité.
Mon besoin d’être parfaite se glisse alors dans l’idée que je me fais de mon image. J’aimerais la maîtriser, ce serait tellement plus simple.
Je pourrais être comme ceci, paraître comme cela.
Le besoin qui se cache derrière tout cela est que je ne veux pas me sentir vulnérable. Je ne veux plus me sentir fragile ou hors propos.
Je veux avoir la sensation de bien faire.
Je voudrais contrôler les tenants et les aboutissants de chaque relation. De cette façon, je serais appréciée par tous…
Et si je creuse, je peux continuer comme ça un moment…. Ma liste pourrait s’étendre à l’infini, j’ai bien peur.
Hello,
Un petit commentaire pour dire que je trouve cet article très intéressant. J’aime lire des articles ou des livres de développement personnel, mais la profusion d’articles du type « comment m’améliorer ou être meilleure » avec leurs conseils pour être cette meilleure version de nous-même est aussi étouffante que la multitude de pubs avec des mannequins au corps parfait. Pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas être nous-même sans pression et vivre ? Simplement.
Tout à fait d’accord avec toi Alison !
Merci d’avoir pris le temps de me confirmer que toi aussi tu ressens cette injonction à la perfection lorsque tu lis certains articles ou livres de développement personnel… 😉
Merci Agathe pour cet article très intéressant. Je découvre tout juste ton compte, et, comme tu le décris si bien dans ton article : moi aussi, je t’ai trouvé parfaite, j’ai adhéré à la vision que tu promeus, à ton approche de l’intuition et de la sensibilité, à ton site épuré, à ton approche centrée sur l' »être » plutôt que sur le « faire ». Je me suis comparée, et je me suis complètement remise en question…jusqu’à lire tes mots. Et je me suis dit : nous avons chacun une essence, je dégage ma propre énergie et ce qui compte, c’est que je reste fidèle à celle-ci, à qui je suis !
Ah cette fameuse phrase « devenir la meilleure version de soi-même » : je l’ai aussi en horreur ! Mais quand est-ce qu’on va un peu se foutre la paix ?! Plus j’avance dans le « développement personnel » plus je prends conscience qu »il y a deux écoles : je travaille sur moi pour devenir toujours « plus » quelque chose / je travaille sur moi, pour me découvrir, et valoriser ce « moi » qui n’a pas besoin d’être « mieux » ou « plus » ! Le premier est dans une course au parfait, le second, dans un voyage à l’alignement, au mieux-être, à la rencontre de soi…
Ahh, la comparaison… C’est incroyable ce qu’elle nous fait douter…
Merci Anaïs pour ton message ! Je suis heureuse que cet article ait pu te permettre de relativiser tes doutes et de prendre conscience que tu as ta touche unique à transmettre. D’ailleurs, j’ai trouvé ton site et ton approche vraiment attrayants.
Comme tu le dis si bien, il y a 2 façons de « travailler » sur soi. Tout dépend de ce que l’on recherche, et je suis décidément dans la seconde catégorie tout comme toi !
Mon meilleur mantra : « je suis parfaite avec mes imperfections ». Je crois que la perfection est totalement subjective et n’existe pas vraiment en soit, Une peu comme la beauté… Nous sommes tous belles aux yeux de quelqu’un et laides aux yeux d’autres, et alors ? Nous ne ferons jamais l’unanimité quoiqu’il en soit…..
Nous avons tous notre propre vision des choses et notre unicité fait qu’aucune définition universelle de la perfection n’est valable. Je ne cherche pas à être parfaite sinon à assumer qui je suis, à composer avec qui je suis, et de la façon qui me semble être le plus juste à mes yeux. L’expression « Être la meilleure version de nous même » ne me traumatisme pas tant que ça….. j’essaye de l’analyser en même tant que j’écris…c’est peut être le côté « pression » liée à cette phrase qui dérange, et je le conçoit. Il s’agit juste d’accepter qui l’on est, de se dire que l’on est déjà parfaite ainsi et de vivre le flow de la vie avec simplicité en osant dire, agir, ressentir, se tromper, commettre des erreurs….de ne plus agir via le prisme des autres….
Ohhh… Que j’aime ce mantra : « je suis parfaite avec mes imperfections ! » Merci Laurie ! Je le garde en tête précieusement !
Salut! Pour moi, devenir la meilleure version de soi-même n’a rien à voir avec la perfection. Tout est une question de ressenti. Est-ce que votre vie est à l’image de ce que vous aimeriez qu’elle soit? Si c’est oui, ok rien n’a changer. Si c’est non, il y a donc des choses à améliorer. Il n’y aura jamais de perfection. Et s’améliorer ne veut pas dire rejeter celle qu’on est dans un instant T. L’un n’est pas incompatible avec l’autre. Simplement, on peut se donner plein d’excuses pour ne faire ce pour quoi on est fait. On peut se laisser divertir par le téléphone, les sorties avec les amis etc. Et le temps passe. On peut remettre à demain, et le lendemain, on remet à demain. On n’avance pas. Nous sommes la résultante de nos habitudes. Tendre vers la meilleure version de soi-même est exigeant. Puisque cela demande de faire autrement. Ca peut donc mettre mal à l’aise et c’est normal. C’est dans le processus. Mais, une fois les objectifs atteints, quand je dis objectifs je parle de tous ces petits pas que l’on fait pour améliorer sa vie, eh bien on est fier de soi. J’entends tendre vers la meilleure version de soi-même comme une élévation pour donner le meilleur de soi et non une course à la perfection dénuée de sens. Tendre vers la meilleure version de soi-même est donc une façon de se rapprocher de sa véritable essence, parfois/souvent parasitée par un certain nombre de choses (un passé, de fausses croyances, un fatalisme…). C’est donc une invitation à la rencontre de soi, une invitation à se réaliser pleinement, à s’accomplir pleinement. A ça, moi je dis, OUI ! Carrément !
Bonjour Sabrina ! Merci pour ce message et de transmettre ta façon de vivre cette meilleure version de toi.
Je partage cette vision là moi aussi, celle où on se compare à celle que l’on était hier et non pas à la version « parfaite » que l’on imagine devoir être.